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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 09:55

 

Inoubliable

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

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Par Patrick

 

 

Avant de partir pour le Japon, j’étais loin d’imaginer la catastrophe qui allait se produire une semaine après mon retour. Le reportage photo ne reflète pas la tristesse et l’horreur qui m’envahissent aujourd’hui.

 

Tous les Japonais et TOKYO sont enthousiasmés pour le marathon. Ils attendent chaque année cet événement important. En ce qui me concerne, il s’agit d’un rêve, aller courir dans ce pays fascinant à bien des égards.

 

Je suis parti avec PLANET TOURS de Momo pour participer à mon 106e marathon.

 

Le jeudi 24 février, depuis CDG2, j’embarque à bord d’un airbus A 380 direction le Nord-Est à 13h30 pour un vol de 12 000 Km de 12 heures, sans escale. Je survole  le nord de l’Europe, la Sibérie et enfin le  Japon.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011 

 

Je suis assis sur le pont supérieur (2e étage), les sièges sont très confortables et tout est à disposition pour que le vol se déroule dans de bonnes conditions. L’équipage d’Air France est très sympathique. Tout se passe bien jusqu’à notre arrivée le lendemain matin (+ 8h de décalage horaire).

 

 

123gifs001   Propreté, calme et courtoisie

 

 

 MARATHON DE TOKYO 2011 

 

 

L’aéroport de NARITA est situé à 50 km de Tokyo. Bonne impression, propreté, calme et les formalités administratives sont facilitées par la gentillesse et la courtoisie des agents administratifs japonais.

 

Nous sommes pris en charge par l’organisation qui nous emmène en car pour une visite de Tokyo.

 

La capitale du Japon est portuaire une ville située sur la baie du Pacifique. Elle est peuplée de 12 millions d’habitants auxquels s’ajoutent 35 millions de banlieusards.

 

Je suis impressionné par l’urbanisation très moderne où buildings, autoroutes suspendues et voies ferrées sont entremêlés et où l’on découvre aussi çà et là des temples et des monuments anciens. Un gratte-ciel de 610 m de haut est en cours de construction. Le trafic routier est fluide et sans bruit (au cours de mon séjour, je n’ai entendu qu’une seule fois le klaxon d’un véhicule). Les Japonais roulent à gauche.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

Le guide nous informe sur la restauration, le métro, les taxis et la vie, ici. Il nous parle du tremblement de terre de 1923 et nous indique que Tokyo compte de nombreux séismes par an, mais les fortes secousses sont très rares. Les Tokyoïtes sont décidés à ne pas se laisser surprendre par le prochain grand séisme.

 

 

123gifs001   Des rues sans nom

 

Il nous explique comment nous orienter à Tokyo. A part quelques grandes artères, les rues n’ont pas de nom au Japon, ce qui est très original mais incompréhensible pour nous Occidentaux. Tout est divisé en blocs numérotés : ça promet pour la suite…

 

1re visite : le quartier d’ASAKUSA.

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

Construit autour de temples, c’est un quartier vivant avec une multitude de galeries marchandes, petits commerces et restaurants. Premiers pas dans une foule dense. La propreté est de rigueur… surtout aucun papier par terre et des poubelles nulle part. C’est déconcertant ! Il est impossible de jeter quoi que ce soit.

 

2e visite : le Palais Impérial :

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

Reconstruit en 1960, il s’agit de la résidence de l’Empereur et de l’Impératrice. Le palais et ses jardins ne sont ouverts au public que deux fois par an. Le 2 janvier et le 23 décembre pour l’anniversaire de l’Empereur.

 

 

123gifs001   Organisation au top

 

 

Nous allons chercher nos dossards. L’organisation est au top, ce qui est très rassurant pour la suite. Nous sommes accueillis par des « oijigi ». Il est utilisé aussi bien pour remercier, s’excuser, se dire « bonjour », que pour se séparer. L’oijigi consiste à incliner le buste face à un interlocuteur.

 

En fin d’après-midi, nous rejoignons notre hôtel situé dans le quartier de SHINJUKU, le KEIO PLAZA HOTEL (5 étoiles) avec ses 1450 chambres ultra modernes. Au 45e étage, un bar à cocktail avec une vue panoramique sur Tokyo.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

Je partage une chambre avec Loïc avec qui j’ai couru les marathons de Prague et Dubaï. Il fait tard et le soleil se couche vers 18h. Nous déposons nos bagages et sortons immédiatement pour changer de l’argent et effectuer notre première immersion dans Tokyo.

 

 

123gifs001   Gigantisme

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

Le dépaysement est complet et quelle impression de gigantisme ! Nous essayons de nous  repérer par rapport à l’hôtel pour ne pas nous perdre. Nous nous dirigeons vers la mairie où se trouve l’office de tourisme. Nous sommes accueillis par des oijigi. On nous donne un plan de métro et un guide touristique de la ville en Français, puis nous montons au dernier étage de la mairie. La vue sur la mégalopole illuminée est splendide.

 

Nous allons nous restaurer. Au menu, des pâtes comme tout marathonien qui se respecte. A l’entrée des restaurants, il y a des maquettes de plats préparés. Il suffit de choisir ensuite sur la carte. On nous remet un ticket que l’on donne ensuite à la caisse pour payer.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

Surprise, les toilettes sont très propres et très sophistiquées. Le bidet est chauffé et les jets d’eau sont automatiques.

 

Dans Tokyo, on en trouve partout. Elles sont gratuites, luxueuses et confortables. Elles sont si soignées qu’on croirait pénétrer dans un temple. Rassurant pour nous marathoniens qui consommons en moyenne deux litres de liquide par jour.

 

 

A SUIVRE... 

 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 09:54

 

123gifs001   Samedi 26 février : veille du marathon

 

Le jour se lève vers 6h. Loïc me réveille pour aller prendre le petit déjeuner. Il me montre la fenêtre et là, surprise… : vue sur le mont FUJI symbole du JAPON qui culmine à 3775 m d’altitude.

Avec Gérard, Benoît et Momo, nous partons faire du tourisme. Partout sur les trottoirs il est indiqué qu’il est interdit de fumer.

 

 

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Nous prenons le métro. La tarification dépend du trajet. A l’entrée des stations se trouvent des distributeurs de tickets et un panneau qui indique le montant à payer pour chaque destination. Le ticket doit être validé à l’entrée. Il est demandé à la sortie. Si on décide de prolonger le parcours il est possible de payer le supplément à la sortie.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011 

 

Dans les distributeurs, il faut d’abord introduire l’argent (billet de banque ou pièces) et appuyer sur la touche correspondante au prix du billet. Les stations disposent de distributeurs fonctionnant en anglais. Toutes les stations sont pourvues de panneaux et de plans en anglais. Chaque ligne de métro possède un code couleur, il est donc facile de s’y retrouver. Tokyo est desservie par plusieurs lignes privées.

En ce qui nous concerne nous avons opté pour la carte PASMO. Elle est très pratique car on peut la recharger partout.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011 

 

Nous allons dans le quartier AKABANEBASHI où se trouve la sympathique imitation de notre Tour Eiffel : la Tokyo Tower. Elle est rouge et blanche et mesure 339 m. Il faut une minute pour atteindre la plateforme située à 250 m afin de jouir de beaux points de vue sur la ville et la baie de Tokyo. Avec ses parcs et ses temples, le quartier est agréable.

 

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

123gifs001   Un métro entièrement automatisé

 

  

Après le repas, nous retournons au village marathon pour nous renseigner sur l’itinéraire que nous devrons prendre en métro pour retourner à notre hôtel après le marathon.

Le trajet du métro YURIKAMONE vaut à lui seul le déplacement. Il offre une jolie vue sur la baie. C’est une balade extraordinaire dans un métro aérien entièrement automatisé. Pour en profiter pleinement, il faut s’asseoir en tête de rame, à l’aller comme au retour.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011 

 

Le métro serpente entre les buildings, et traverse le pont pour déposer les voyageurs à ODAIBA, un quartier construit sur la mer. La vue sur RAINBOW BRIDGE et la baie de Tokyo est vraiment magnifique à la tombée de la nuit. Bienvenue au « XXIIe siècle » !

 

 

123gifs001   Dimanche 27 février : LE MARATHON : 42,195 km

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

Lever à 6h pour prendre le petit déjeuner. C’est le jour J.

Notre hôtel est situé à 400 m du départ mais ce n’est pas notre seule chance. 350 000 demandes ont donné lieu à une loterie. Seuls 29 000 Japonais tirés au sort vont pouvoir courir ce marathon et 6000 étrangers privilégiés… dont je fais partie.

  

Nous laissons nos affaires à 8h30 dans des bus numérotés, correspondant à nos numéros de dossards. Nous les récupérerons facilement à l’arrivée.

Je suis dans le bloc C, avec Gérard et Benoît, vêtus de sacs poubelles rouges car il fait 0 à 5 degrés. Il fera soleil pendant et après la course.

 

 

 MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

Le lieu est grandiose au milieu des gratte-ciel tokyoïtes.

Au milieu de 35 000 coureurs, seuls Gérard, Benoît et moi papotons. C’est absolument surprenant de voir tous ces coureurs japonais silencieux et concentrés écouter sagement les messages des hauts parleurs. Deux hélicoptères tournent au-dessus de nos têtes.

 

 

123gifs001   Chants japonais

 

 

Les hauts parleurs crachent des chants japonais que l’assemblée entonne comme lors d’une procession. J’ai l’impression d’assister à une cérémonie religieuse. Les coureurs répondent  tous en même temps la même chose.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

123gifs001   A frissonner

 

Puis le départ est donné à 9h10. Des milliers de petits papiers s’envolent. Je passe devant les bénévoles qui me saluent avec des formules de politesse « oijigi ». Un  frisson me traverse le corps et l’émotion me gagne. Je commence à courir en passant devant la tribune officielle au milieu de 35 000 coureurs, les avenues sans nom sont larges, aucun bouchon ni ralentissement n’entrave cette procession.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

Je m’arrête pour prendre en photo des coureurs : un aveugle et un accompagnant. Je me fais prendre en photo devant une multitude de coureurs et de spectateurs étonnés que je prenne des photos. Ils sourient et me saluent.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

MARATHON DE TOKYO 2011 

La course est superbe avec une météo printanière de 15 à 18 degrés. Il y a un monde fou pour nous encourager dans les rues… un million de personnes.

 

Le parcours est plat et emprunte les sites les plus fameux : – IMPERIAL PALACE – TOKYO TOWER – GINZA AVENUE – avant une arrivée sur TOKYO BIG SIGHT. Les 6 derniers km sont les plus difficiles, avec quatre ponts routiers à franchir et sous le soleil.

 

L’arrivée est grandiose.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

L’organisation est impressionnante. 30 secondes seulement pour récupérer les affaires, malgré la masse de coureurs. Pas de bousculades, de la place pour se rhabiller et toujours pas de papiers par terre et pas de poubelles. Les coureurs mangent et jettent leurs détritus dans des sacs… où vont-ils mettre leurs sacs ?

 

Je repars à l’hôtel en métro par la ligne YURIKAMONE. Pas de bousculade pour prendre les billets et pourtant c’est noir de monde.

On attend le métro tranquillement en faisant la queue, un à un devant les rames. C’est exceptionnel.

Je croise les regards de Japonais admiratifs devant ma médaille que j’ai gardée autour du cou. Ils m’adressent un sourire et me font un signe de la tête.

 

Je rentre à l’hôtel pour prendre une douche réconfortante et je repars de suite pour une nouvelle visite : le quartier de HARAJURUKU.

 

 

A SUIVRE... 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 08:16

 

123gifs001   YOYOGI – HARAJUKU :

 

 

123gifs001   Gothic lolitas

 

  

HARAJUKU est un quartier branché. Une partie de la jeune génération s’y retrouve et le contraste est parfois surprenant.

Les jeunes se regroupent sur le pont à l’entrée du parc YOYOGI déguisés et maquillés en « gothic lolitas ».

Ils n’hésitent pas à prendre la pose dans des costumes très élaborés, farfelus, aux styles punk, et rock ou aux couleurs fluo.

TAKESHITA DORI est une étroite ruelle avec de nombreuses boutiques de vêtements « nouvelle tendance ». C’est un véritable bain de jouvence ! L’ambiance y est jeune et bruyante.

 

 

123gifs001   Lundi 28 Février : KYOTO

 

Lever 5h. Nous prenons le taxi pour aller à la gare avec au programme une visite de KYOTO.

Départ à 6h par le « NOZOMI SUPER EXPRESS SHINKANSEN ». Distance 514 km en 2 h 20. C’est la Ferrari des trains… une ligne à faire pâlir notre TGV !

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

 

123gifs001   1650 temples et 400 sanctuaires

 

 

KYOTO a été la capitale du Japon de 794 à 1868. Cette ville historique ne doit son salut qu’à la France qui a demandé aux Américains de l’épargner pendant la seconde guerre mondiale.

Elle est restée la capitale spirituelle du Japon avec 1650 temples bouddhistes et 400 sanctuaires shintoïstes.

 

Les visites guidées de la matinée :

- Le château NIJO-JO remonte au 16e siècle. Il possède un plancher sifflant.

- Le temple KINKAKU- JI (ou pavillon doré)

- Le palais impérial situé dans le GYOEN PARK

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

  

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

  

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

123gifs001   Codes et coutumes

 

 

L’après-midi, balade, visites de nombreux temples et du quartier historique de GION –fief des Geishas-.

Puis retour vers 1 heure à Tokyo.

 

***  La plupart des Japonais ne sont pas croyants. Un tiers seulement dit croire en quelque chose.

Nombreux sont ceux qui s’opposent aux religions pour des raisons historiques (pendant la seconde guerre mondiale, le shintoïsme était la religion d’Etat) et le développement des sciences.

La vie des Japonais est régie par une série de codes et de coutumes.

 

Comme pour les Chinois, le respect, la famille et l’esprit de groupe sont influencés par le confucianisme.

Le code de l’honneur et le respect de la hiérarchie sont ancrés par la tradition japonaise.

 MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

 

 

123gifs001   MARDI 1er mars : de retour à Tokyo

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

Lever à 5h pour être à 6h à TSUKIJI.

TSUKIJI est le marché aux poissons le plus extraordinaire. C’est le plus grand marché aux poissons d’Asie.  On y trouve aussi des fruits de mer et des coquillages.  L’atmosphère est incroyable, ça bouge dans tous les sens.

Les enchères commencent entre 5 et 7h du matin.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

123gifs001   GINZA :

 

C’est le quartier le plus onéreux de la planète – boutiques de luxe – toutes les grandes marques ont une enseigne. On comprend la frénésie des Japonais lorsqu’ils font leurs achats à l’étranger.

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

L’après-midi shopping dans les grands magasins de SHINJUKU. Ce quartier concentre la vie nocturne de Tokyo. Les rencontres y sont surprenantes : des salariés en col blanc, titubants, qui vont de bar en bar noyer leur stress, des prostitués, des peep show, des bars où le karaoke est roi et où des paroles en anglais sont disponibles pour les étrangers qui veulent chanter.

 

 

 

123gifs001   Epilogue

 

Superbe voyage. Merci à Momo de PLANET TOURS pour son organisation. Merci beaucoup à Gérard, Liliane et Benoît.

 

Le lendemain, je retourne en France, plein de souvenirs et d’interrogations.

J’ai été fasciné, surpris et étonné par les Japonais.

C’est la principale richesse de ce pays.

  

 

MARATHON DE TOKYO 2011

 

  

MARATHON DE TOKYO 2011

 

 

Aujourd’hui, on retient surtout du Japon, la catastrophe de Fukushima. Quelle tristesse ! Nul doute qu’ils sauront se remettre de ce cataclysme et en tirer les leçons pour eux-mêmes mais aussi pour le monde entier.

 

Nous vivons dans un monde que nous avons eu la liberté de construire et de façonner mais à tout moment la nature peut nous rappeler à l’ordre et reprendre ses droits…

 

 

 

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 10:59

 

 

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Plein les yeux

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 



9608 octets
   

  Upgrade your email with 1000's of emoticon icons   Par Patrick


Cela faisait longtemps que je souhaitais courir le marathon de Dubaï en raison de sa situation géographique et de la médiatisation constante de cette infime partie de l’Asie du Moyen-Orient.

 

Dubaï fait partie des Emirats Arabes Unis dans le golfe persique.

A l’ouest, l’Arabie Saoudite, au sud Oman, en face l’Iran. Monnaie : le Dirham (1 euro : 5 dirhams).

 

J’ai choisi de partir avec l’agence PLANET TOURS de Momo avec laquelle j’ai déjà fait plusieurs déplacements à l’étranger et ce pour deux raisons principales :

 

-         son sérieux

-         la qualité des hôtels

 

THOMAS COOK a annulé ce déplacement un mois avant et PLANET TOURS est 25% moins cher que VO2MAX VOYAGES.

 

Sur le plan pratique, Dubaï est une destination attractive (formalités administratives réduites, pas de visa et une taxe aéroport de 60 euros).

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

 

Mon 103e marathon
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Mardi 19 janvier 2010. Rdv à Roissy CDG 2 à 19h.

Je pars seul mais ne tarde pas à retrouver de nombreuses connaissances rencontrées dans d’autres courses dont Loïc (marathon de Prague) René et Dominique (courses en région parisienne) Gérard et Momo (plusieurs marathons à l’étranger).

 

A 21h05 précises, décollage. Destination Dubaï pour mon 103e marathon et un séjour d’une semaine (décalage horaire : + 3 heures).

Nous partons avec la compagnie Emirates Airlines et je suis rassuré car eux au moins ils ne font pas grève, contrairement à Air France... J’étais très inquiet avant le 19 janvier. Les intempéries et les nombreuses grèves de transports, notamment celle du RER, ont entraîné de gros problèmes de déplacements en France. Il était donc compliqué de prévoir un voyage à l’étranger.

 

Nous sommes à bord d’un boeing 777 très confortable  et je peux allonger mes guibolles (contrairement à airbus où je suis ratatiné…).

Le service à bord est de haute qualité et pourtant je voyage en classe économique. Vidéo individualisée, repas servi avec si on le souhaite des boissons alcoolisées (apéritif, vin et digestif) à volonté. Le service est en continu et les charmantes hôtesses sont très disponibles.

La durée du vol est d’environ 6h et après avoir survolé Bagdad puis les champs de pétrole nous atterrissons à Dubaï à 6h35, heure locale, après avoir aperçu le Burj Khalifa (la tour la plus haute du monde récemment inaugurée dans cette ville).

 

Nous arrivons dans un superbe aéroport, l’un des plus beaux du monde. Les formalités administratives d’entrée sont expédiées et nous récupérons rapidement nos bagages.

Nous partons immédiatement vers notre hôtel situé à 30 km de l’aéroport, 15 km du départ du marathon, à environ 3 km de la plage du Jumeirah et à 3 km de Burj Khalifa (la tour). Toutes les commodités sont rassemblées aux alentours (restaurants, change, supermarchés et stations de métro).

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

 

MARATHON DE DUBAI 2010


L’hôtel Towers Rotana Dubaï où nous résidons est un 4 étoiles. Premier constat : le personnel est très accueillant, les chambres sont très agréables et nous avons à notre disposition une grande salle de fitness et une grande piscine située sur une terrasse.

A 10h, nous entamons une visite de la ville qui durera environ cinq heures.

Au premier abord, les infrastructures routières sont impressionnantes et il n’y a pas de bouchon.

 

Une station de ski

dans un centre commercial
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Nous arrivons à l’extrémité de la ville vers l’hôtel Atlantis. Ce 7 étoiles comprend une suite de 1000 mètres carrés. Son attraction principale est un aquarium géant de 40 mètres de haut avec toute la faune marine (raie manta , requin et même un requin baleine).

Nous nous dirigeons vers la marina Palm Jumeirah où est située l’île aux palmiers.

Tout est gigantesque avec des tours dont une qui tourne sur elle-même en une heure.

Nous allons au centre commercial le plus grand du monde (Mall of the Emirates). Particularité : il possède une station de ski ! Il y a deux ou trois pistes, des tire fesses et des télésièges. Le coût de l’entrée, plus la combinaison et le matériel est de 200 dirhams (soit 40 euros).

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

Nous nous arrêtons vers un hôtel aussi haut que l’Empire State Building de New York, le Burj Al Arab. En haut, il y a une grande plateforme pour hélicoptère où le joueur de tennis Andre Agassi a fait un match exhibition.

 

MARATHON DE DUBAI 2010

Puis nous arrivons devant Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde (828 m) que nous irons visiter dimanche.

 

Après-midi libre et premiers pas à Dubaï. Et premières impressions qui e confirmeront à la fin de mon séjour :

 

-         impossible de circuler à pied, il n’y a pas de trottoir ! Nous nous déplaçons donc en taxi (2 à 4 euros par trajet) ou en métro (0,50 cent par trajet et 1 euro pour une carte journalière),

-         la restauration n’est pas excessive. On mange correctement à l’occidentale (restaurants libanais, pizzerias avec des pâtes, fast food, etc...) pour 4 à 8 euros par repas,

-         tous les lieux sont propres,

-         la population locale est disponible, accueillante et souriante,

-         on se sent partout en sécurité,

-         c’est une ville à l’occidentale avec la liberté vestimentaire des femmes comme chez nous et même sur la plage (bikini).

 

-         les signes religieux sont discrets (peu de femmes voilées, l’appel sonore à la prière est mesuré),

 

En résumé, une belle surprise contrairement à ce qui est véhiculé dans certains médias...

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

Organisation à « l’Allemande »
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Le lendemain, après un petit déjeuner gargantuesque (saumon, viennoiserie à volonté, etc.), nous partons chercher nos dossards en car vers 10h, dans un grand hall, à côté de l’hôtel Westin, près de la marina (îles en palmier). Sur place, il n’y a pas de stands. Rien à voir avec les marathons expo de Paris ou New York.

 

MARATHON DE DUBAI 2010

Nous récupérons notre dossard (j’ai le numéro 1701), la puce électronique à attacher à notre chaussure afin d’avoir le temps net, et un tee-shirt. L’organisation est à « l’Allemande » et laisse une impression positive. Nous serons 1800 coureurs.

Le parcours du marathon sera plat avec un aller retour le long de la plage Jumeirah, les points de passage seront indiqués en km et non en miles. Il y aura un ravitaillement en liquide uniquement (eau et boisson énergétique).

Le départ sera donné à 6h30. Il fera nuit et pas trop chaud (26 degrés au départ, 30 degrés à l’arrivée).

 

 

Gebresselassie nous salue
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Vendredi 22 Janvier 2010 : c’est le jour de mon 103e marathon.

 

Réveil à 4h. Le personnel de service de l’hôtel a eu l’amabilité de préparer et de déposer un petit déjeuner devant la porte de la chambre que je partage avec Loïc. Nos équipements sont prêts car préparés la veille comme il se doit afin de ne pas paniquer le matin de la course.

Départ de l’hôtel en car à 5h15, nous nous dirigeons vers le lieu de villégiature du marathon.

Dès notre arrivée, j’aperçois Haile Gebresselassie (recordman du monde du marathon) qui s’échauffe et qui nous fait signe de la main.

 

Avec Loïc et René, nous commençons à nous mettre en tenue et laissons nos affaires dans les camions prévus à cet effet, afin de les récupérer à l’arrivée.

 

Sur la ligne de départ, je rencontre trois jeunes de la marine française. Ils font escale à Abu Dhabi (150 km de Dubaï). Je prends beaucoup de plaisir à converser avec ces jeunes français. Ils sont heureux d’être là. Leur mission dure 6 mois.

Je constate qu’il y a beaucoup d’Américains, d’Anglais, d’Allemands… et d’Irlandais. Nous sommes environ 40 Français au départ, accompagnés de nombreux supporters.

 

Le départ est donné à 6h30 précises. En ce qui me concerne, j’ai prévu de courir à une moyenne de 5mn 15 au km pour finir en 3h40.

Le parcours est plat avec de longues et larges avenues bordées de palmiers et peu ombragées. Pas de grands immeubles, nous longeons des quartiers résidentiels. Tout se passe bien, je me sens bien. Vers le 15e km, je vois une supportrice avec un grand drapeau français qui m’encourage. A l’arrivée, je l’ai remerciée et elle m’a raconté cette anecdote : plusieurs coureurs étrangers qu’elle a encouragés avec notre drapeau lui ont dit « allez Thierry Henry » sur un ton moqueur (en référence à la main de l’international tricolore lors de la rencontre France-Irlande)… Décidément l’image de la France en a pris un coup depuis ce match !

 

 

Collision évitée de justesse
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MARATHON DE DUBAI 2010

Au 18e km, j’aperçois Gebre de l’autre côté de l’avenue revenant au 26e km. Quel beau souvenir !

 

C’est à ce moment-là que j’évite la catastrophe. Une personne avec une poussette traverse la chaussée juste devant moi. J’ai à peine le temps de m’arrêter, de la contourner et de l’éviter de justesse, mais quelle peur !

 

Je passe au semi-marathon en 1h49 et j’aperçois au loin Loïc, mon voisin de chambre. Il compte environ 3 minutes d’avance sur moi.

C’est à ce moment que je commence à douter. Mon allure diminue et je cours en 5 mn 25 au km et ce jusqu’au 28e km. Après avoir gambergé, je retrouve de bonnes sensations et j’accélère. Il ne reste plus que 14 km.

 

Je commence à apercevoir Loïc et je l’ai en point de mire. Moralement c’est excellent.

J’accélère de nouveau et je cours maintenant en 5 mn 10 au km, puis 5 mn et au 41e km, l’inévitable se produit. Je rejoins et double Loïc, à sa grande surprise, pour terminer mon 103e marathon en boulet de canon en 3h41.

Je suis heureux car je ne suis pas émoussé et le résultat est conforme à ce que j’avais prévu.

 

La médaille est superbe et je fais une photo souvenir avec Loïc.

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

Nous attendons René, qui arrive très éprouvé par la chaleur, et repartons ensemble à l’hôtel en taxi.

Les jours suivants nous en profitons pour nous promener (shopping) et récupérer sur la plage de Jumeirah.

 

On the top of the world
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MARATHON DE DUBAI 2010

 

 

 

MARATHON DE DUBAI 2010


Dimanche, visite de Burj Khalifa (the top of the world).

Pas de file d’attente. L’entrée est à 20 euros.

L’ascension est surréaliste avec une musique d’ambiance « Tangerine Dream ». Nous montons à 40 km/h. Les oreilles se bouchent et bourdonnent. C’est fabuleux.

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

Là haut, une vue imprenable et dégagée sur Dubaï. J’en profite pour faire une photo avec Zakumi, la mascotte officielle de la coupe du monde de football en Afrique du Sud.

 

MARATHON DE DUBAI 2010

 

Le lendemain, nous repartons vers Paris avec Emirates Airlines… et ses charmantes hôtesses. Nous traversons le golfe persique et survolons l’Iran (Téhéran), l’Arménie, l’Europe, puis Munich et nous arrivons à Paris à 19h25 après huit heures de vol dans des conditions très agréables.

 

En conclusion, superbe voyage. Merci à Momo de PLANET TOURS de nous avoir concocté cette odyssée.

 

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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 14:10

Inespéré

 

 

 Upgrade your email with 1000's of emoticon icons   Par Greg  Arriv--e-Amsterdam-d--tour--2-copie-1.JPG
 

 

Toujours blessé au pied gauche un an et demi après mon dernier marathon (à Amsterdam), c’est avec un grand soulagement que j’ai bouclé celui de Vienne le 27 avril 2008.

Après une saison cross hivernale négociée sans véritable problème, je m’étais inscrit à cette épreuve. Mais après un mois de préparation, à raison de cinq entraînements par semaine (65 à 70 km), mon pied n’a pas tenu le choc. J’ai ainsi dû oublier mon programme classique et composer des entraînements à base de vélo, natation et course à pied (maximum 50’). Plusieurs séances chez l’étiopathe et de nombreux exercices de renforcement des lombaires n’ont pas suffi à me soulager.

En dernier recours, à deux semaines du marathon, je suis allé voir une podologue qui m’a fabriqué des semelles (afin de soulager les appuis sur le sésamoïde) et deux jours avant la course, une animatrice du marathon expo m’a collé une bande en titane sous le pied.




S’est ensuite posée la question de prendre ou non le départ. Finalement, je me suis décidé la veille du marathon mais en estimant que j’avais de grandes « chances » d’abandonner. Pensant ne pas finir, je n’ai pas laissé de vêtements à récupérer dans les camions à l’arrivée. En revanche pendant la course, j’avais sur moi ma carte de transport et un plan des stations de métro à proximité du parcours.

 

Bien petit

  

En arrivant devant les bâtiments des Nations Unies, lieu du départ, et sous un beau soleil, je me sentais bien petit à côté des autres coureurs. 42 km 195, la distance impose toujours le respect mais plus encore ce jour-là, je pensais à tous ces hommes et toutes ces femmes qui allaient la parcourir. Pour moi, qui battait régulièrement mon record sur cette distance, c’est comme si le chrono était arrêté.



 

Le départ (à 9h) sous un beau soleil, suivi de la traversée du pont qui enjambe le Danube, a été magnifique. Dès le premier km, je suis constamment à l’écoute de mon corps. Je suis prêt psychologiquement à abandonner si soudainement une forte douleur apparaît mais prêt aussi à continuer tant que je peux. Je veux rester fort mentalement alors je me force dès le début à ne penser qu’au kilomètre suivant en imaginant, entre chaque panneau, le temps qui se sera écoulé depuis le départ. Je cours au cardio, au début de la résistance douce (80% de ma FCM), à une moyenne de 10 km/h. Les kilomètres défilent : 5ème… 10ème 15ème… Au 19ème, j’aperçois ma mère dans le public, venue spécialement à Vienne avec nous pour nous voir courir le marathon. Je m’arrête pour l’embrasser et repars.

 

Je veux savoir

 

Je ne suis pas très frais mais je préfère ne rien lui dire pour ne pas l’inquiéter. Alors, je prends mon temps à chaque ravitaillement. Je trempe ma casquette dans les bassines d’eau et bois plus que sur les précédents marathons car c’est pour moi la journée la plus chaude depuis le début de l’année. Au 21ème km, je vois les concurrents du semi partir sur la droite pour aller franchir la ligne d’arrivée. Pendant un instant, je me demande s’il ne serait pas plus raisonnable de les suivre et d’en finir. Et puis finalement je me dis qu’il faut continuer. Je veux savoir… savoir si ce marathon de Vienne sera ou non mon dernier marathon.


Arrivé au 25ème km, déjà les premières douleurs apparaissent mais c’est aux jambes que j’ai mal, pas au pied ! Outre ma blessure, moins d’étirements et de kilomètres dans ma préparation ainsi qu’un poids corporel plus élevé (68 au lieu de 64 kg) en sont peut-être la raison.

 

Un peu plus loin, je rejoins Jean-Michel, un autre coureur du groupe Thomas Cook, avec qui je pense continuer l’aventure mais il me dit qu’il va ralentir pour ne pas finir trop cassé. Alors j’avance. Seul. Pas moyen de m’accrocher à un autre concurrent. Je dépasse et on me dépasse. Les douleurs s’amplifient. Je commence à avoir mal au pied. Durant les dix km suivants je croise des coureurs venant en sens inverse : ceux qui finiront entre 3h15 et 4h15. On dit souvent que cette expérience est difficile à vivre. Pour ma part, j’ai passé mon temps à observer ce flot incessant avec l’espoir de voir ma femme, très en avance sur moi. Finalement, je la croise au 32ème km (elle est déjà dans le 35ème). Je lui lance quelques mots d’encouragement mais tout se passe très vite. Elle ne m’a peut-être pas entendu.

 

Finir… quitte à marcher

 

Je me reconcentre très vite sur ma course. L’idée d'abandonner disparaît peu à peu, quitte à marcher… si possible pas avant le 37ème km.  Il fait de plus en plus chaud, alors je m’asperge d’eau à chaque occasion. Je cours toujours… jusqu’au 41ème km où je décide de faire de la marche rapide pendant une cinquantaine de mètres afin d’éliminer suffisamment d’acide lactique pour garder des forces pour la fin. Je veux et je vais terminer, mais j’en veux plus. Je veux me faire un petit plaisir, finir avec la manière, au sprint, comme dans tous mes marathons.



Alors, sur les deux cents mètres qui précèdent l’arrivée, tout près du Parlement, je me sens des ailes, comme à Athènes en 2005. J’accélère sur le joli tapis vert disposé sur Heldenplatz avec une pensée secrète, plus une autre pour ma femme et ma mère. Je franchis la ligne en 4h18, bien loin de mon record et pourtant je suis heureux. Heureux d’avoir pu courir. Heureux d’avoir été jusqu’au bout car c’était vraiment inespéré. Je ne verrai plus le marathon de la même façon.

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 14:15

Troisième marathon : nouvelle expérience…

 

  

 Upgrade your email with 1000's of emoticon icons  Par Nadia 

 

                                         Tout sauf du prévisible 

 

La 25ème édition du marathon de Vienne s’est disputée sous un soleil radieux. Un plaisir au départ parce que le short et le débardeur à 8h30 sont parfois légers, mais un handicap par la suite.

L’acheminement au départ s’est fait facilement. Notre hôtel (Wilhelmshof) est situé près de la ligne de métro. Quatre arrêts plus tard (Kagran), nous apercevons en contrebas la foule colorée des coureurs déjà sur place. L’ambiance est détendue. Je me sens sereine. J’ai d’ailleurs très bien dormi la nuit précédente. Je ne me fixe pas vraiment de temps même si mon mari me rabâche depuis le début de l’entraînement que je peux terminer en 3h45. Mes temps de passage vont dans ce sens. Je me suis préparée sérieusement et régulièrement, mais je m’en moque un peu. Un marathon, c’est tout sauf du prévisible.

 

Me contenter de ce que je pourrai faire 

 

Nous avions commencé les entraînements ensemble. L’arrêt prématuré de sa préparation m’a atteinte même si je ne lui en ai rien dit. Je sais quel challenge c’est pour lui de courir ce marathon et la compétition amicale et complice entre nous n’est plus de mise. En réalité, je suis plus préoccupée par sa course que par la mienne.

Est-ce pour cela, est-ce parce que je sais que je ne suis pas suffisamment reposée (j’ai enchaîné des semaines de travail très lourdes), mais mon objectif aujourd’hui 27 avril 2008 est de finir (pas trop loin de mon temps de Tokyo si possible ; 4h04). Je saurai me contenter de ce que je pourrai faire !

 

Jusqu’au 17ème km j’ai tenu les temps avec un peu d’avance même. Ensuite, malgré un cardio qui affiche 85, 86 % de ma FCM, des ravitaillements réguliers en eau et en gel et le mouillage de la casquette pour éviter le coup de chaud, je sens que j’avance moins. Beaucoup trop tôt sur ce marathon, je commence à sentir des douleurs aux muscles des mollets. Les cuisses tirent un peu.

 

Je ne pense qu’à avancer

 

Mes pieds ont gonflé dans mes chaussures malgré une demi pointure de plus. (Les plus expérimentés me conseilleront de prévoir deux paires de chaussures dont une avec deux pointures de plus).

A chaque foulée, je sens mes gros orteils qui tapent contre le bout des chaussures. Le parcours en descente depuis le 20ème ne m’aide pas. Après le 25ème km, je souffre. J’avance et je ne pense qu’à avancer. Mon cardio me dit que je suis au seuil (88%). Je n’ai pas cette impression. Ma cadence est beaucoup moins soutenue qu’à l’entraînement à fréquence égale. Je ralentis au ravitaillement, mais je ne m’arrête pas une seule fois de peur de ne pouvoir repartir. Je saisis les gobelets au vol, je trempe ma casquette dans les baquets et j’aspire un gel au 30ème  km. Je ne profite même plus des beautés de Vienne, sans doute immaculées sous le soleil d’Avril. Nous avons fait le tour de la ville, la veille, en bus, et demain nous devrions nous y promener (clopin/clopant) pour savourer toute sa magnificence.

 



Je ne regarde que l’asphalte de la chaussée, parfois encombrée des gobelets du ravitaillement ou de bouteilles de boisson énergétique à moitié pleine. Je m’accroche à un concurrent tout en bleu qui me dit quelques mots. Je ne comprends que « schwer » (difficile en allemand).

J’acquiesce, une grimace aux coins des lèvres. Je ne veux penser à rien, sauf à Greg dont je ne sais rien.

Plus les km passent, plus il y a de coureurs qui ralentissent et s’arrêtent. Un peu partout, on marche et on s’étire, sauf les relayeurs (à 2, 3 ou 4  au choix sur le marathon) frais et sautillants. Je les envie…


 

Au ravitaillement du 35ème j’entends « allez Nadia ! ». Sans doute Greg ? Sûrement lui : je n’ai pas de fan club ici… Je me retourne en buvant, est-ce qu’il court toujours, est-ce qu’il a abandonné ? Puis je reprends mon rythme de course, écoeurée par la dernière quantité de gel que je viens de prendre. Le martèlement sur mes pouces de pieds reprennent, plus violents qu’auparavant. J’en ai marre. Je double un coureur qui tient des chaussures à la main… Je l’envie aussi.

 

Je vais tenir

 

J’entends « allez la France ; ça va ? » Un Français m’interroge. « C’est dur, mais je vais tenir » lui dis-je. Je croise des étudiantes françaises, hystériques sur le trottoir de gauche qui me crient « allez les bleus ». Je décompte les km restants sur mes doigts à chaque affichage kilométrique.

J’allonge ma foulée au 40ème, j’ai l’impression de courir dans un couloir qui se rétrécit jusqu’à l’arrivée, grandiose. Je foule un tapis de verdure artificielle, les bras au ciel, les larmes aux yeux avant de franchir la ligne d’arrivée en 4h01mn23s. Je m’appuie à la grille à quelques mètres de là. Je pleure à chaudes larmes. J’évacue la douleur et la fatigue. Je bois et je mange une banane.

 



Plus loin, j’inspecte la tente des premiers secours  et l'espace massage avant de me poster devant. C’est notre lieu de rendez-vous. Ma belle-mère était déjà là, fidèle supportrice. Pas de nouvelles de Greg.

Je vais récupérer mon sac et mon téléphone. La consigne était la suivante : en cas d’abandon il devait me laisser un message. Au passage, je traverse l’espace douche : un parterre d’hommes nus qui s’offre à ma vue ; que du bonheur !

Au retour, ma belle-mère m’informe que Greg est arrivé. Je vais rendre ma puce pour récupérer les 25 euros de consigne. Je tombe dans ses bras, les larmes aux yeux. L’émotion me serre le cœur. J’ai tellement espéré qu’il finirait.  

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 14:20

SEJOUR DE QUATRE JOURS AVEC THOMAS COOK MARATHONS

 


Jean-Michel, Hubert, Gérard, Josette et Didier étaient également du voyage avec Thomas Cook Marathons


Départ le vendredi 25 Avril 2008 (décollage de Paris CDG à 9h40. Arrivée à Vienne à 11h40). Retour le lundi 28 Avril 2008 (départ de l’hôtel à 15h. Décollage à 17h30. Arrivée à Paris CDG à 19h40) : cela permet de faire quelques musées et du shopping le lundi matin.

 

Hôtel : Wilhelmshof (près de la station de métro Pratestern. Ligne U1 Leopoldau - Reumannplatz). Chambre calme. Accès internet gratuit (deux ordinateurs au rez de chaussée). Petit déjeuner correct.

 
Transport : carte de transport valable 72h que l’on peut acheter à l’hôtel (18,5 euros). Les déplacements en métro sont très simples et très rapides. Où que vous soyez tout est très bien indiqué. Il n’y a pas de tourniquets. Cette carte offre également des réductions pour visiter les musées.


 

Tour de la ville en bus avec visite du château de Schönbrunn (réalisé la veille du marathon). Prix : 36 euros. Non compris dans les prestations Thomas Cook. Durée : 3 heures. La visite du château et une petite balade dans le parc valent vraiment le coup. Le tour de la ville donne une bonne idée des endroits où se rendre le lendemain du marathon pour prendre des photos.


 

Marathon expo : pour s’y rendre, prendre le tramway n°21 (arrêt Messestrasse) + 10 minutes à pied. Restauration sur place possible mais pas très diététique et il n’y a pas de pâtes. En revanche, pas d’attente pour la remise des dossards. La plupart des bénévoles parlent un anglais de très bon niveau.

 

Restaurants à Vienne : chers dans le centre-ville. Beaucoup plus abordables en périphérie.

Exemples de restaurants italiens d’un bon rapport qualité prix :

Fiorino (le personnel parle français), Venezia (sur Prater Strasse. Métro Nestroyplatz).

 

Photos de la course : sur  www.actionphoto.net (payant). Photos prises au 18e km sur  www.einkaufsstrassen.at (gratuit mais très peu de chance d’y figurer car le nombre de photos est limité).



 

Points forts du marathon : parcours sans difficulté dans une ville magnifique. La zone de départ, l’arrivée et l’ambiance de fête après l’arrivée sur Heldenplatz. Possibilité de faire la course en relais. Ravitaillements en eau très fréquents. Dépôt et retrait des sacs. La visite de la ville avant et après l’épreuve.


 

 

 

Points faibles du marathon : départ de plusieurs courses en même temps (marathon, semi). Il faut verser une caution de 28 euros pour la puce. On récupère 25 euros quand on rend la puce après l’arrivée.

 
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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 20:05

Le Parlement avec la statue d'Athena


La victoire ailée
 

 

  

 



Temple de Thésée dans le Volksgarten

 


Palais de la Hofburg


 

 Ballet de calèches sur Michaelerplatz

 
 



Sommet du bâtiment de l’Opéra de Vienne

 

Il faut lever les yeux dans le Graben...

 

Toitures polychromes de la cathédrale Saint-Etienne

 


Manifestation en centre-ville contre l’élevage intensif des animaux








Marché de Vienne près de Karlsplatz





Les ''velibs viennois"

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16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 10:07

 100 !


 Par Patrick

  Après mon 99ème marathon (celui des Yvelines), l’objectif des 100 est tout proche. Et pour un tel anniversaire, j'ai choisi New York.

Dans Big Apple, je m'apprête à courir mon 71ème marathon depuis 2002, le 16ème depuis le début de l'année... le 100ème depuis Paris en 1988.

Malgré un 99ème marathon pathétique, marqué par des problèmes physiques et matériels (grève des transports : 3h10 pour aller au travail, problèmes gastriques liés au stress, manque de sommeil et la pression aussi), New York va donc être mon 100ème marathon.


9608 octets   Jeudi 1er novembre :

  Je m’envole avec Planet Tours pour New York (vol direct d'environ 8h). Arrivée en fin d’après-midi à Newark et installation à l’hôtel (57ème rue, près de Central Park et non loin des principaux services).

Je laisse mes bagages dans la chambre et je file immédiatement à Times Square pour manger un morceau.

MARATHON-DE-NEW-YORK-2007-110ret.jpg


9608 octets   Vendredi 2 novembre :

  Matin : plein soleil. Je vais chercher mon dossard au Jacovit Center.

MARATHON-DE-NEW-YORK-2007-064ret.jpg

Après-midi : Upgrade your email with 1000's of emoticon icons visite de la ville en bus avec une charmante hôtesse...


 9608 octets  Samedi 3 novembre :

  Matin : Upgrade your email with 1000's of emoticon icons direction Staten Island en métro puis en ferry (orange) gratuit pour voir la statue de la liberté et le Verrazano Bridge que les coureurs du marathon vont emprunter demain.

MARATHON-DE-NEW-YORK-2007-129ret2.JPG

Upgrade your email with 1000's of emoticon icons Je prends quelques clichés de Wall street et de Ground zero.

MARATHON-DE-NEW-YORK-2007-075ret.jpg

Le New York Stock Exchange

MARATHON-DE-NEW-YORK-2007-089ret.jpg

Ground zero

Après-midi : Upgrade your email with 1000's of emoticon icons visite de Chinatown, du Rockfeller Center (montée au Top of Rocks pour une splendide vue aérienne de New York)

Le soir : rencontre avec Hicham El Guerrouj vers 21h. Il nous conseille d’aller nous reposer car demain, c'est le marathon !


GIF-VOITURE-DE-POLICE-NY.JPG  Jour J


9608 octets   Dimanche 4 novembre : le marathon

  Lever à 5h. Planet Tours a eu l’excellente idée d’affréter un bus pour nous emmener directement au Verrazano Bridge. Cela nous évite de faire la queue dans New York pour prendre les bus de l’organisation.

Arrivé à Staten Island, je rencontre par hasard Yohann Diniz, le vice-champion du monde du 50 km marche. Un garçon très sympathique qui ne se prend pas pour une vedette. J’en profite pour faire une photo avec lui.



C'est la quatrième fois que je dispute cette épreuve (1994 : 10ème marathon, 2000 : 22ème marathon, 2002 : 34ème marathon). Pour l’occasion, j’arbore un maillot blanc manches longues avec devant l’inscription 100 et derrière ''my name is patrick and it’s my 100th marathon.''

Le décor toujours aussi merveilleux du marathon de New York est planté : sept hélicoptères qui tournent dans le ciel, l’hymme national américain chanté dans un recueillement solennel, j'en ai la chair de poule... puis très vite, le coup de canon du départ.

  GIF-VOITURE-DE-POLICE-NY.JPG''Hundred !, hundred !''


  Dès le début de la course (sur le pont), des coureurs me félicitent pour mon 100ème marathon. Je le serai également tout le long du parcours :

''Congratulations Pat'', ''Quand as-tu fait ton premier marathon ? moi c’est mon x ème'', ''Amuse-toi bien Pat''... bref, des centaines de signes de la tête, des sourires, et même un certain George qui fête ce jour-là ses 51 ans et qui me dit ''You are celebrated Pat''.

Tout le long du parcours, le public crie : ''Hundred !, Hundred !''. ...Beaucoup d’émotions, pour moi et l'ensemble des coureurs : deux millions de spectateurs manifestent leur enthousiasme en lançant des ''Hi ! Hi !, Hou ! Hou !''.

  GIF-VOITURE-DE-POLICE-NY.JPGLe public crie comme jamais on a crié

 

  Staten Island – Brooklyn – le Queens – le Bronx – la 1ère avenue par le Queensborough Bridge – Ah ces ponts ! … où règne un silence particulier, où se cotoient les coureurs dans un mélange de respect, de joie et de plaisir collectif. Puis nous basculons vers ''le cirque''. Tels des conducteurs de chars romains, nous inspirons et expirons. Le public crie comme jamais on a crié. Même les joueurs de l’équipe de France de rugby ne sont pas autant encouragés lors de leurs plus beaux matches au Stade de France. Tels des héros, nous nous dirigeons vers Central Park. La fin du parcours est très vallonnée, et ce public vraiment extraordinaire qui ne nous lâche pas...

En ce qui me concerne, je me sens des ailes, je vole, je suis étonné par ma fraîcheur physique et ébahi par le travail titanesque que j’ai accompli depuis 2002 …. 71 marathons et je réalise que je suis en train de boucler mon 100ème. J’aurais aimé que ce plaisir se prolonge, tellement je suis bien…..


  GIF-VOITURE-DE-POLICE-NY.JPGSavoir savourer


  Mais tout a une fin. Dès la ligne franchie ( en 3h42), je suis euphorique et je prends mon temps, je savoure cet instant avec ce sentiment de devoir accompli. Je sais ce que représente ces instants de bonheur car la vie ne nous les réserve pas toujours. Alors il faut savoir goûter et savourer ces moments-là.

Arrivé à l’hôtel, repos, douche puis champagne avec quelques coureurs avant d'aller au restaurant.


9608 octets   Lundi 5 novembre :

  Shopping et dernières visites avant le départ en fin de soirée : Upgrade your email with 1000's of emoticon icons Pennsylvania station – Madison Square Garden, Times Square, Virgin, Toys R Us, Hard Rock Coffee... et départ.


Pour moi, c'est l'aboutissement d’un rêve mais New York, j'en redemande !



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MARATHON-DE-NEW-YORK-2007-242ret2.JPG

 Guitare du groupe Linkin Park au Hard Rock Coffee à Times Square

 

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16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 08:09

 New York ou le règne de la publicité



New York, ville pleine de contrastes



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Times Square


 A New York, on construit encore et encore...



Ce taureau, en pleine rue dans Wall Street, symbolise la hausse de la bourse



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Si ! Si !  ce taureau, en pleine rue dans Wall Street, symbolise la hausse de la bourse



MARATHON-DE-NEW-YORK-2007-166ret2.JPG

L'église Saint-Patrick





Manhattan toujours aussi trépidante






 On peut patiner l'hiver devant le Rockefeller Center mais aussi dans Central Park



MARATHON-DE-NEW-YORK-2007-173ret2.JPG

Vue sur Central Park et le nord de New York



L'armée du feu lors d'une intervention



 Le nord de Manhattan vu depuis le sommet de l'Empire State Building




Sur la gauche : le fameux Chrysler Building

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